Situation sanitaire dans les universités

Question abordée lors de la mise en place du comité de suivi du protocole Rémunérations et carrières (1er février 2021).

Situation sanitaire dans les universités

La mise en place du comité de suivi du protocole « Rémunérations et carrières » a été précédée d’un premier temps d’échanges avec la ministre en réponse à un courrier envoyé par le Sgen-CFDT, la FAGE, l’UNSA et le SNPTES pour l’alerter sur l’impact très fort de la crise sanitaire sur les étudiants et les personnels des universités.

Des difficultés financières récurrentes

Dans les universités, les effets de la crise sanitaires sont renforcés par les difficultés financières récurrentes de nombreux établissements.

Les difficultés ne sont pas récentes et sont liées en particulier à l’absence de prise en compte de l’augmentation forte des effectifs étudiants depuis une dizaine d’années. Malgré l’augmentation constante des effectifs étudiants, les difficultés financières ont entrainé des gels de poste devenus d’autant plus délétères que la crise sanitaire nécessite un accompagnement renforcé des étudiant·es.

Pour la ministre, l’ESR a été très fortement impacté par la crise sanitaire, et c’est l’engagement des personnels qui a permis d’éviter le pire. Elle rappelle les différentes mesures qui ont été prises (pour les plus récentes : 2 repas par jour à 1€ pour tous les étudiants, y compris non-boursiers, chèque de soutien psychologique et mise en place de conventions pour répertorier les généralistes et les psychologues intégrés à ce dispositif, recrutement « d’étudiants-sentinelles » pour recréer du lien…).

Pour elle, il faut être clair : le 2° semestre ne sera pas « normal » non plus. Mais il faut que les cours à l’université puissent recommencer, en respectant le protocole sanitaire pour éviter l’envolée de l’épidémie.

Désormais, tant que les écoles seront ouvertes, les universités le seront aussi

Mais cela implique un travail important pour concilier le besoin de présentiel et le respect des règles sanitaires. Les images diffusées à l’automne avant le confinement montrant des amphithéâtres bondés, des étudiant·es assi·es dans les escaliers, ont fortement contribué à l’asymétrie de traitement entre lycées et universités.

Le protocole sanitaire pour faciliter la prise de repas sur place est pratiquement prêt, ce qui permettra aux étudiant·es qui ne peuvent revenir chez eux à midi de trouver des solutions satisfaisantes.

De même, le ministère mobilise les entreprises et les administrations, pour éviter une contraction importante du vivier des stages, et permettre l’ « hybridation », pour assurer un suivi et du lien tout en limitant les risques. Et il est nécessaire de mettre en valeur l’engagement à la fois des personnels et des étudiant·es, engagement qui a permis que la qualité des diplômes ne soit pas affectée par la crise.

La ministre a souhaité qu’un travail commun puisse être mené sur ce point, pour dépasser cette idée mortifère pour les étudiant·es et l’université de diplômes dévalorisés.

Enfin, la ministre a exprimé sa volonté d’utiliser le plan de relance pour faciliter la sortie de crise.