24 avril 2022 – NON au Rassemblement Nationale

Le conseil syndical du Sgen-CFDT Réunion appelle toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux valeurs de la République -liberté, égalité, fraternité- à se mobiliser dimanche 24 avril pour battre la candidate du Rassemblement national.

Cet appel ne vaut ni approbation du bilan du président sortant ni adhésion à son programme.

 



Communiqué de la fédération des Sgen-CFDT :

La CFDT demande à toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux valeurs de la République -liberté, égalité, fraternité- de se mobiliser dimanche 24 avril pour battre la candidate du Rassemblement national en votant pour Emmanuel Macron. Cet appel ne vaut ni approbation du bilan du président sortant ni adhésion à son programme.

Malgré une volonté affichée de dédiabolisation, le Rassemblement national n’a fondamentalement pas changé. Son programme politique centré sur la discrimination entre les citoyens, le repli sur soi et le rejet de l’autre, y compris en modifiant la constitution, ses accointances internationales avec les autocrates, sa détermination à saper l’Europe sont un danger pour la démocratie. La guerre en Ukraine préfigure des turbulences géopolitiques pour les années qui viennent : qui peut croire que le monde ira mieux si Marine Le Pen assume la présidence de l’Union Européenne dans deux semaines ?

Les exemples récents de leaders populistes ou extrémistes accédant au pouvoir (Donald Trump aux Etats-Unis, Jair Bolsonaro au Brésil, Viktor Orban en Hongrie…) nous ont enseigné une chose : une fois en poste, chacun d’entre eux a tout mis en œuvre pour installer un régime autoritaire en révisant l’histoire à leur profit, limiter les libertés individuelles, museler la presse et abattre les contrepouvoirs que constituent les médias, les organisations syndicales et les corps intermédiaires dans leur ensemble.

L’échec de Marine Le Pen ne sera possible que par la mobilisation de tous les partisans de notre pacte républicain.

Cette mobilisation ne doit pas s’arrêter au lendemain de l’élection présidentielle. Notre société est fracturée, fatiguée. Elle a besoin d’apaisement et non d’une période de tumulte qui s’ouvrirait avec l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Le pays fait face à des périls inédits, il a besoin de se ressouder, de faire appel à l’intelligence collective, de mobiliser toute la société civile, associations et partenaires sociaux autour de politiques publiques qui permettent de construire une société plus juste, respectueuse de l’environnement et ouverte au dialogue.

La CFDT continuera avec détermination de faire entendre la voix des travailleuses et des travailleurs, de défendre leurs intérêts. Mais pour cela, il faut d’abord battre l’extrême droite et donc Marine Le Pen. L’heure n’est plus au choix d’un programme mais à la défense de la démocratie.