Mouvement départemental des enseignants du 1er degré : un projet ministériel bâclé

Les services départementaux s'apprêtent à mettre en œuvre de nouvelles modalités d'affectation départementales des enseignants du premier degré. Ces modifications initiées par le ministère respecteront-elles mieux les vœux des personnels ou dégraderont-elles leurs conditions d'exercice ?

Mouvement départemental des enseignants du 1er degré : un projet ministériel bâcléMouvement départemental 2019 : Décryptage

Première alerte

Lors des  concertations précédant la parution de la note de service mobilité 2019, l’ensemble des organisations syndicales se sont mobilisées pour une réécriture du projet ministériel faisant l’impasse sur la prise en compte des particularités départementales.

La généralisation du recours à des vœux géographiques larges et obligatoires, va dégrader les  conditions d’affectation…

Si le pilotage ministériel d’une application rénovée semblait source d’amélioration, la politique volontariste du ministère d’augmentation massive du nombre d’affectations à titre définitif, en généralisant le recours à des vœux géographiques larges et obligatoires, va dégrader les  conditions d’affectation, notamment pour les néo-titulaires. De même, la volonté ministérielle de limiter le mouvement à une seule phase informatisée risque de dégrader la qualité des phases d’ajustement, mais aussi le travail des collègues administratifs qui vont être confrontés à des fermetures de postes.

 

Les craintes se confirment

Les groupes de travail se multiplient actuellement dans les DSDEN et nos représentants en CTSD ne peuvent que constater l’impuissance des DASEN à répondre à leurs interrogations.

Il est inacceptable que certains d’entre-eux profitent de l’inexistence de pilotage pour faire des propositions ne respectant pas la note de service de novembre 2018 en augmentant le recours aux vœux géographiques obligatoires. Les organisations syndicales ont obtenu qu’un seul vœu géographique soit rendu « obligatoire », les DASEN doivent respecter cet engagement ministériel !

 

Nouvelle alerte du Sgen-CFDT lors du CTMEN du 7 février

L’absence de réponses à nos demandes de clarifications renouvelées sur le fonctionnement du mouvement a conduit le Sgen-CFDT à interpeller le ministère en marge du CTMEN du 7 février :

« Concernant le 1er degré, puisque nous sommes animés par une volonté de faire vivre un dialogue social tant au niveau local que national, nous sommes choqués par la gestion actuelle dans les départements autour de la construction des nouvelles règles du mouvement des Professeurs des écoles. Comment le dialogue social peut-il être de qualité et efficient lors des échanges locaux alors même que ni les services déconcentrés ni les représentants des personnels n’ont accès aux différents paramétrages du logiciel, de l’algorithme, de la dite « boite à outils » ? Nous n’avons pas l’habitude de voter en CTSD des règles alors même que nous n’avons pas accès aux tenants et aboutissants de règles qui ont un impact sur les conditions de travail de plusieurs centaines de milliers de personnels. Il y a urgence car les CTSD se tiennent en ce moment. Il faut aussi une visibilité pour les personnels sur le contenu des postes proposés à l’affectation à titre définitif. C’est une question majeure de nos conditions de travail. »

 

Lettre ouverte au ministre

Mouvement départemental des professeurs des écoles 2019 - Le Sgen-CFDT interpelle la DGRH
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Le 12 février, en l’absence de réponses, le Sgen-CFDT adresse une lettre ouverte au ministère pour rappeler ses revendications.

Le Sgen-CFDT est prêt à prendre toute sa part dans un dialogue rénové dans le cadre des CTSD mais si le projet ministériel est inabouti pour cette année, il faudra en tirer les conséquences.

 

Pour en savoir plus :