LPPR : Un dialogue social sous pression

Le projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) est actuellement en cours d’examen au CNESER. Le SGEN-CFDT souhaite exprimer ses interrogations quant à la méthode mise en œuvre notamment.

Alors que les discussions sur ce texte, qui doit guider les ESR Français pour les 10 années à venir, ont été entamées depuis février 2019 ce n’est que le week end dernier que nous avons reçu le projet dans son intégralité ainsi qu’un ensemble de documents d’accompagnement (Projet de loi + rapport annexe de plus de 45 pages et rapport d’impact de 196 pages). Si la séance initiale du CNESER n’avait pas été reportée au 12 juin, nous aurions dû consulter les documents, consulter également nos instances internes, rédiger des amendements et les déposer en moins de 72h !
Ceci n’est pas acceptable pour une organisation démocratique et a fortiori pour le SGEN-CFDT dont le « D » de démocratie figure dans son nom !

Le maigre délai accordé pour l’analyse de ce texte « structurant » nous est indispensable pour pouvoir nous prononcer et entamer des discussions sur les amendements à y apporter. En effet, si nous saluons le périmètre donné à cette loi qui englobe aussi bien la recherche dans les universités et autres EPSCT ainsi que les EPSC et les EPIC, cette loi doit également représenter l’occasion d’investir efficacement dans la recherche pour répondre aux grands défis sociétaux mais également environnementaux, climatiques, économiques et bien sûr, médicaux. La crise sanitaire que nous traversons rend encore plus essentiel cet objectif et il nous paraît plus que nécessaire de ramener la science et la raison là où bien souvent les croyances remplacent les connaissances scientifiques. Elle doit redonner à la recherche et aux chercheurs la place qui est la leur. Plusieurs points de vigilance sont d’ores et déjà mis en avant par le SGEN-CFDT dont le montant de l’enveloppe globale, sa répartition et la durée de la programmation. Mais également plusieurs points liés aux ressources humaines.

Nous ferons le maximum pour être entendus dans la rédaction du texte final qui sera soumis au vote du CNESER ce jeudi 18 juin.