CEN du 7 décembre 2017
Monsieur le Recteur,
Mesdames, messieurs les représentants,
Pour le Sgen-CFDT, la mise en place des rythmes scolaires à la Réunion a suscité beaucoup d’interrogations quant à sa gestion en particulier avec l’assouplissement HAMON qui a amené à une différenciation entre chaque commune et par conséquent une non prise en compte des rythmes de l’enfant . Aujourd’hui, il est nécessaire que le recteur prenne une position claire sur cette question des rythmes et dirige ce dossier complexe. Par manque de directives, ce sont les parents, les enseignants mais surtout les élèves qui subissent les conséquences de cette absence de ligne à tenir.
Le Sgen-CFDT vous demande alors, Mr le recteur, que le choix des conseils d’école d’un retour à la semaine des 4 jours de façon unanime soit respecté.
Le Sgen-CFDT déplore également une dégradation des conditions de travail dans les écoles depuis la rentrée 2017. L’éducation nationale, et en particulier le 1er degré, subit de plein fouet les conséquences de la diminution des contrats CAE-CUI .
La perte d’une grande partie des ATSEM sur la commune du Tampon, mais aussi le déplacement des personnels titulaires dans les sections des tous petits et petits au détriment des moyennes et grandes sections dans certaines communes, indiquent que ces pertes vont s’étendre à d’autres communes.
Les conséquences sur les conditions de travail dans les écoles maternelles ont été et sont toujours désastreuses. Les conditions d’accueil ne sont plus favorables aux apprentissages et les règles d’hygiène et de sécurité ne sont plus garanties.
Le Sgen-CFDT souhaite que les maires fassent le choix de mettre l’éducation comme axe prioritaire de leur projet communal et reconnaissent la nécessité de pourvoir les postes perdus ou en fin de contrat pour la bonne marche des classes maternelles. L’académie quant à elle, doit s’assurer que ces contrats soient en nombre suffisant afin que les conditions d’accueil nécessaires soient respectées.
Cette bonne marche passe aussi par une bonne gestion des écoles. Or, depuis quelques semaines, nous constatons que la prochaine cible est la direction des écoles du 1er degré via le non renouvellement des contrats pour l’aide au secrétariat. La CFDT se bat pour une amélioration des conditions de travail dans toutes les instances.
Le Sgen-CFDT souhaite que l’académie prenne le parti de soutenir les collègues du 1er degré en reconnaissant la nécessité de ces personnels de secrétariat indispensables au bon fonctionnement des écoles et recrute les AED nécessaires à ce bon fonctionnement, en attendant la création de postes d’administratifs pérennes à l’instar de ce qui existe dans les établissements du second degré.
Enfin le dernier point que le Sgen-CFDT voudrait soulever concerne la mise en œuvre des CP à 12 dans les écoles REP+, annonce phare de cette rentrée dans le 1er degré et mesure d’autant plus significative dans une académie comme la nôtre où le nombre d’établissements en éducation prioritaire est important : nous arrivons à la fin du premier trimestre, à ce jour nous n’avons eu aucune communication malgré nos demandes de la liste des écoles où ont été implantés les postes supplémentaires en CP et aux critères qui ont été retenus pour positionner les enseignants sur ces classes.
Le Sgen-CFDT se demande quelles seront les évaluations mises en place pour vérifier le bien-fondé de cette politique mise en place.
Pour conclure, nous profitons de cette instance regroupant les différents partenaires institutionnels pour demander des précisions quant aux orientations pour la rentrée scolaire 2018.
Y aura t- il une extension des CP à 12 en REP et une évolution des CE1 à 12 en REP+ ?
La scolarisation des moins de 3 ans est-elle toujours une priorité de l’académie ?
Le passage à la semaine de 4 jours va-t-il se faire dans toutes les communes de l’ile ?
En effet, ces orientations impactent les municipalités qui doivent impérativement garantir l’accueil des élèves et des personnels dans les meilleures conditions de vie et de travail. Et l’académie devra prévoir et anticiper les supports de postes nécessaires pour assurer les enseignements.