Les élus réagissent aux attaques contre les CPE

Lettre ouverte à Messieurs les ministres des finances et de l’Education nationale et de la jeunesse

Les attaques furent aussi abruptes qu’injustes. Ces dernières relayées sans filtre par la majorité des médias jettent le discrédit sur toute une profession, celles des Conseillers Principaux d’Education.

Le mardi 26 mars, l’inspection générale des finances remettait au ministre des finances un rapport portant sur le temps de travail des fonctionnaires. Ce rapport instille un doute sur le temps de travail des CPE.

Les élus CPE du Sgen-cfdt tiennent à clarifier ce point.

La durée hebdomadaire de travail du CPE est de 40 heures 40 minutes et se décompose en 35 heures hebdomadaires, inscrites dans leur emploi du temps ;  4 heures par semaine, laissées sous leur responsabilité, pour l’organisation de leurs missions ; un temps de pause quotidien de 20 minutes non fractionnable pour 6 heures travaillées.

Tous les CPE effectuent 35 heures par semaine et cela dans des missions et des contextes parfois très difficiles ! Il s’agit de 35 heures pleines, parfois sans répit, dans des tâches de gestion, de médiation et de résolution de conflits permanents. Mais aussi, de concourir à la politique éducative des établissements. Nous ne citerons pas ici, l’ensemble des tâches effectuées tant elles sont nombreuses

Mais, une majorité de CPE sont au-delà des 35 heures par semaine de part leur investissement : réunions internes, convocations institutionnelles, missions particulières, projets multiples et variés, Ecole ouverte pendant les vacances scolaires…et cela toujours dans un souci de fonctionnement des établissements et de rayonnement des vies scolaires.

Nous mettons en garde le gouvernement et le ministère contre toutes velléités de remettre en cause le  temps de travail des Conseillers Principaux d’éducation. Il est ainsi aisé, de vouloir stigmatiser un corps « minoritaire » en nombre de l’éducation nationale. Nous aurons relevé par contraste, toutes les précautions employées concernant les temps de travail des enseignants qui sont plus nombreux.

C’est ainsi mal connaître la réalité de terrain des établissements et l’importance des CPE et des vies scolaires dans le fonctionnement des collèges et des lycées. Gageons, qu’avec une meilleure connaissance du métier de CPE, le ministère de l’éducation nationale soit plus prudent dans ces décisions et déclarations futures…Nous y veillerons !

Dans un contexte annoncé de réductions des effectifs et d’emploi massif de contractuels, les élus du Sgen-CFDT seront vigilants au respect des collègues CPE qui œuvrent sans relâche au quotidien au fonctionnement des établissements et à la formation de notre jeunesse réunionnaise.

Les élus CPE Sgen-CFDT Réunion