AED, des personnels essentiels qui doivent être pleinement reconnus

Les assistants d'éducation œuvrent chaque jour à l'accompagnement des élèves au sein des établissement scolaires. Ces personnels sont essentiels à la vie des établissements. Ils sont pourtant mal connus et mal reconnus.

Les assistants et assistantes d’éducation, investis dans la vie scolaire de l’établissement, contribuent pleinement à la réussite des élèves. Toutes et tous sont des personnels du lien, avec les élèves bien sûr, mais aussi avec les familles, les enseignants et l’ensemble des personnels.

Le profil des personnes qui exercent ce métier a profondément changé cette dernière décennie. Et, désormais, nombreux sont les assistants et assistantes d’éducation qui ont choisi d’exercer sans aucun lien avec le statut d’étudiant. Les derniers chiffres du ministère, indiquent qu’il y avait 38 780 femmes et 24 516 hommes AED en 2023 ; 50% d’entre elles et eux ont moins de 27 ans quand l’âge moyen est de 30 ans.

Des AED mieux reconnus : comment ?

Pour la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, la reconnaissance passe par un ensemble de prise en compte des besoins des personnels. Voici nos revendications et leur état actuel :

 

Revendications Où en est-on ?
Une rémunération améliorée et l’instauration d’une grille de référence.

Une grille de rémunération qui permette d’évoluer régulièrement tout au long du contrat et notamment au moment du passage au CDI.

La rémunération doit tenir compte du parcours professionnel lorsqu’une personne démarre dans le métier après d’autres expériences professionnelles.

Le cadre de gestion à paraître n’inclus aucune grille.
Une prime REP et REP+ à la hauteur de celle perçue par les autres personnels. La CFDT a déposé un recours en Conseil d’État pour cela, mais celui-ci a été rejeté.
Mise en place de la subrogation de traitement en cas de maladie. La subrogation est le principe selon lequel, c’est l’employeur qui reçoit les indemnités journalières de l’assurance maladie. Cela évite ensuite la demande de trop perçu aux agent.e.s Cette avancée figure dans l’accord collectif interministériel relatif à la prévoyance de la Fonction Publique, mais elle a été reportée au 1er janvier 2027.
Une réelle cédéisation possible après 6 ans d’exercice. À partir du moment où le besoin reste et où les entretiens professionnels montrent que l’AED est compétent, le CDI doit être proposé. L’établissement donne un avis, mais ne peut être seul décisionnaire. Par le CDI, le Rectorat devient l’employeur et doit prendre ses responsabilités. Dans trop d’EPLE, il est décidé arbitrairement qu’on « ne cédéise pas ». Le cadre de gestion n’a pas été au bout des difficultés rencontrées.
Une formation renforcée dès l’entrée dans le métier et tout au long du parcours. La CFDT a fait une enquête auprès des AED, la question de la formation y est ressortie très fortement.

Ces formations doivent être proposées dans le cadre de ce qui est fait avec d’autres personnels au sein des établissements, mais aussi par l’accès à des formations spécifiques.

Un manque criant de formation dédiée spécifiquement aux AED et en nombre suffisant ; manque de formation au moment de la prise du premier poste et tout au long des contrats.
Un temps de travail mieux reconnu et équilibré. Dans l’enquête conduite par la CFDT a mis en évidence une charge de travail perçue comme intense, affectant la santé, des pauses repas souvent jugées insuffisantes, avec une demande générale d’augmentation du temps alloué à ces pauses, des heures de nuit à l’internat particulièrement éprouvantes, et un besoin de meilleure reconnaissance pour ces heures.

 

Les AED doivent pouvoir bénéficier :

  • d’un temps de pause méridienne,
  • de 11 heures de repos entre 2 journées,
  • de la reconnaissance du temps supplémentaire.

C’est au niveau de chaque établissement que l’action est possible. La CFDT peut vous soutenir dans vos démarches.

Le décompte de 3 heures par nuit d’internat effectuée, doit être réévalué : la CFDT demande a minima  5 heures. Actuellement, 3 heures sont décomptées.
Une fiche de poste pour chacun·e, actualisée et discutée chaque année au cours d’un entretien professionnel. Le cadre de gestion, en attente de publication, propose un entretien triennal.
La CFDT demande des discussions sur :

  • la reconnaissance des compétences acquises comme AED au-delà de la VAE aujourd’hui complexe,
  • la possibilité de capitaliser ces acquis pour une reconnaissance vers l‘accès à d’autres métiers au sein du Ministère de l’Éducation Nationale.
Le cadre de gestion, en attente de publication évoque la VAE.
La CFDT demande de revenir sur l’impossibilité pour les AED en CDI de bénéficier des 200 heures de formation instituées par le décret n° 2022-1140 du 9 août 2022.
Tout AED inscrit·e à une formation professionnelle ou diplômante, peut bénéficier d’un crédit d’heures annuel de 200h de formation (pour un temps plein).  Ces heures peuvent être déduites du temps annuel de travail sans baisse de salaire. Mais les agent·es en CDI en sont exclus.
Mobilité : les AED et notamment celles et ceux en CDI,1 doivent pouvoir, s’ils ou elles le souhaitent, exercer un droit à la mobilité intra ou inter-académique.

La portabilité du CDI entre académie doit être organisée pour rendre ce droit effectif.

Le droit à la portabilité existe, mais il est difficile d’articuler fin de contrat d’un côté et nouveau contrat de l’autre.

 

La CFDT syndique les AED

La CFDT est le premier syndicat français ; elle est ouverte à toutes et tous.

Vous voulez défendre vos droits, agir avec d’autres AED et d’autres personnels de l’Éducation Nationale, rejoignez le syndicat de votre académie.

Plus nous serons nombreux, plus nos revendications et actions porteront.