Au travail pour le climat

Le calendrier scolaire à La Réunion est étroitement lié au climat tropical de l'île, lui-même influencé par l'effet de serre.

Ce réchauffement se traduit à La Réunion par des températures plus élevées, des épisodes de sécheresse plus fréquents, une hausse du niveau de la mer et une intensification des cyclones. Le changement climatique est une menace de plus en plus réelle pour l’éducation. Les élèves subissent les conséquences de conditions météorologiques extrêmes, telles que les pluies torrentielles, les inondations et les périodes prolongées de sécheresse.

Ces perturbations nuisent non seulement au calendrier scolaire, entrainant des fermetures temporaires d’écoles, mais elles créent également des environnements d’apprentissage peu propices, où la concentration et l’engagement des élèves sont gravement affectés. En période de chaleur, les élèves subissent toujours. Des températures élevées peuvent rendre les salles de classes inconfortables.

Les fortes chaleurs peuvent entraîner des problèmes de santé chez les élèves, tels que la déshydratation ou les coups de chaleur :
* Qualité des apprentissages : des conditions climatiques extrêmes peuvent perturber les cours et réduire la concentration des élèves.
* Protection de l’environnement : en réduisant les activités scolaires pendant les périodes les plus chaudes, on limite la consommation d’énergie et donc les émissions de gaz à effet de serre.

Le changement climatique étant un phénomène continu, il est probable que le calendrier scolaire à La Réunion continue d’évoluer dans les années à venir. Les autorités devront s’adapter aux nouvelles données scientifiques et aux besoins des élèves et des personnels.

En dehors des interruptions scolaires, la santé des élèves se dégrade en raison de l’augmentation des maladies liées au climat. Les infections respiratoires, exacerbées par des conditions climatiques défavorables, poussent les élèves à s’absenter. Ceci réduit ainsi leur capacité à suivre le rythme des cours et affecte leurs performances académiques.

Pour répondre efficacement à ces défis, plusieurs solutions peuvent être envisagées et mises en œuvre.
Tout d’abord, une amélioration significative des infrastructures scolaires est indispensable. Cela inclut la construction d’écoles résilientes, dotées de toits étanches, de systèmes de drainage efficaces. Ces efforts permettront de garantir que l’éducation puisse se poursuivre, même en période de conditions météorologiques extrêmes.

Ensuite, il est crucial de mettre en place des programmes éducatifs ciblant le changement climatique. En intégrant des thèmes environnementaux et de santé dans le cursus, nous pouvons sensibiliser à la fois les élèves et les enseignants, en les préparant à faire face à ces défis. De tels programmes peuvent inclure des ateliers sur la gestion de l’eau, l’agriculture durable et les pratiques saines, renforçant ainsi les connaissances et l’adaptation au changement climatique.

Enfin, la flexibilité du calendrier scolaire est un aspect à considérer. Il est essentiel d’adapter le calendrier scolaire aux réalités climatiques, en tenant compte des saisons de pluies et de sécheresse, ce qui permettrait une planification adéquate et garantirait une continuité éducative.

Bien que le changement climatique impose des défis considérables à l’éducation, une approche proactive et collaborative entre les partenaires de l’école pour atténuer ces impacts.
En mettant en œuvre ces solutions, il est possible d’assurer un avenir éducatif stable et durable pour les élèves, malgré les défis environnementaux croissants.

Jean Odel OUMANA
Représentant académique des ATSS
du SGEN-CFDT de La Réunion