Compte-rendu du groupe de travail du 08 septembre 2017
Denis DREMAZA représente le Sgen-CFDT à ce groupe de travail.
SUPPRESSION DES AIDES ADMINISTRATIVES EN CONTRATS AIDES
Intervention du Secrétaire général :
Le secrétaire général fait le constat de la situation en explicitant la volonté ministérielle d’arrêter le dispositif jugé inefficace et trop coûteux des emplois aidés.
La volonté du gouvernement est de transformer ces contrats en fin de droits, en contrat de droit public Type AESH car le champ de l’handicap et de la scolarisation et inclusion des enfants porteurs de handicap est devenu une priorité pour notre président, dans un souci de faire face à la demande grandissante de l’accompagnement. Tous les CUI deviendront des contrats AESH de droits public.
L’impact sur les aides administratives est clair : A l’échéance des fins de droits, ils ne seront plus renouvelés. Cela touchera 78 cas de contrats d’ici la période d’octobre à novembre 2017.
Il rappelle que sur l’académie c’est près de 190 supports d’AESH qui sont actuellement lacunaires. De plus, la volonté de l’académie d’alléger les tâches du directeur, est soutenue par le PIA et le numérique.
Il évoque avant de conclure son propos, la volonté de trouver des pistes pour aider les directeurs.
Il est clairement sur l’idée d’enlever des tâches aux directeurs pour compenser, en travaillant avec les inspecteurs.
Interventions des syndicats :
C’est à ce moment que les autres syndicats prennent la parole.
C’est le moment des témoignages et des constats.
Le SCENRAC évoque l’époque et l’origine de la création de ces postes d’aides administratives qui devaient se pérenniser et qui au contraire n’a vu que se succéder des personnes volontaires mais sur des contrats précaires.
Le SCENRAC évoque le total mépris de l’administration pour le statut du directeur avec la disparition des aides administratives.
Le SAIPER un temps provocateur dans ses propos, clame son indignation et explique que le numérique de l’académie est et sera de toute manière inefficace car toujours en retard par rapport à l’utilisation quotidienne moderne des enseignants mais aussi à cause de la lourdeur des tâches que soulageait l’aide administrative.
Un directeur représentant de bassin évoque toute l’ampleur de la tâche d’une aide administrative et qui va du coup se répercuter sur le temps de travail du directeur.
Le Sgen-CFDT Réunion a donc proposé clairement trois solutions pérennes :
- Décharge complète à tous directeurs, quel que soit la taille de l’école : il faut considérer pleinement la tâche administrative, humaine et sociale ainsi que de pilotage pédagogique, d’impulsion et d’animation d’équipe.
- La création d’un vrai support de secrétaire d’école recruté sur concours comme au 2nd degré avec une échelle sociale et professionnelle.
- La création d’une vie scolaire avec un AED qui aurait les mêmes missions qu’au 2nd degré.
L’IA-DAASEN ne prend pas au sérieux la première solution en prétextant ne pas envisager de décharger un directeur avec une seule classe. Le Sgen-CFDT Réunion ne comprend pas qu’on puisse envisager une seule seconde de retirer l’aide administrative d’un collègue ayant 24 classes et gérant l’équivalent d’un collège.
Le Sgen-CFDT Réunion demande alors à l’IA-DAASEN de ne pas se lancer dans la comparaison de situation à l’extrême qui n’apporte rien à la réflexion et à la recherche de solution. Il s’agit bien là de voir porter la réflexion sur l’augmentation des décharges par tranche de nombre de classes et d’arrêter l’application généralisée des volontés d’en haut quand, en bas, on tente malgré tout de faire avec, jusqu’au Burn-Out.
Le Sgen-CFDT Réunion évoque l’amélioration du numérique académique. Cependant le directeur aussi réalise de lourdes tâches invisibles. Il n’existe encore aucun onglet sur le portail académique qui permette de préparer un conseil des maîtres, une équipe éducative d’accueillir un parent, de gérer la sécurité VIGIPIRATE et PPMS de l’école.
Les autres syndicats rebondissent à ces propos et évoque la lourdeur des tâches connexes à la fonction qui sont finalisées le plus souvent à la maison sur le temps familial et privé.
Le SCENRAC évoque la possibilité d’orienter les missions des AED.
Le SAIPER refuse cette idée en prétextant que cela ne ferait que générer une gêne à la productivité des enseignants en salle informatique. Cependant le SAIPER ne propose rien si ce n’est un possible appel à la grève administrative lancé en début de séance.
Le SCENRAC propose aussi d’utiliser les services civiques sur certaines tâches.
Le SNUIPP et le Sgen-CFDT Réunion évoque la piste de travail sur le statut du directeur qui n’a jamais été clairement décrété et pose des ambigüités.
Le SAIPER continue à s’opposer et rappelle ces positions.
L’IA-DAASEN a entendu et souhaite faire un groupe de travail en fin du mois de septembre* pour poser les pistes suivantes :
- L’évaluation des décharges
- L’allègement des tâches de directeurs
- Faire un point sur le PIA.
Les questions diverses sur les élections de parents d’élèves et sur les motifs et modalités de remplacement des collègues en formation, viennent clore ce groupe de travail.
(*) le prochain GT aura lieu le 13 octobre 2017.